Darragi/FC sion: «C’est ce Darragi-là que je souhaite voir»

Christian Constantin a vu briller contre la Suisse le meneur de jeu que le boss du FC Sion espère voir éclore à Tourbillon. Gattuso a déjà comparé le Tunisien à Zidane

 

 

 

«C’est ce Darragi-là que j’ai transféré et que je souhaite voir rayonner à Sion.» Christian Constantin n’a pas été au demeurant surpris de la grosse performance de son international tunisien contre la Suisse. Même si celui-ci, sous le maillot valaisan, tarde à éclater. Comme si celui qui a été désigné Ballon d’Or africain était économe de ses efforts, qu’il marchandait encore son rendement.

«Oussama doit encore comprendre que le talent seul ne suffit, reprend le président du FC Sion. Il doit en cela changer son comportement pour s’adapter au football européen. Il doit réunir le cœur, la tête et les jambes au même moment, pour la même cause.» A ce jour, Oussama Darragi n’a pas encore atteint en Valais le niveau de son potentiel, à l’exception de sa performance, alors éblouissante, réussie contre Lucerne. «Après ce match, lâche Constantin, Gattuso m’avait dit qu’il avait eu le sentiment de jouer avec Zidane.»
Un départ de Darragi, voire son retour au pays, n’est pas d’actualité. «Il n’est pas question qu’Oussama s’en aille. J’en ai trop besoin. Si Darragi a été excellent une fois, comme il l’est souvent avec la Tunisie, il peut l’être tout le temps chez nous. En termes de créativité, il peut nous apporter ce qui nous manque encore aujourd’hui. Il doit devenir un grand joueur en Europe.»
Pour expliquer ce décalage, son président rappelle la difficile adaptation d’un certain Michel Platini en Italie. «Avant de briller à la Juventus, Platini avait eu besoin de 6 mois d'acclimatation. On sait ce qu’il est advenu ensuite...»