Foot - RUSSE
Une orage au Zénith
Après l' acheter l'attaquant brésilien Hulk et le milieu belge Witsel, le groupe de Luciano Spalletti a explosé, rongé par les différences de salaires entre les joueurs.Il y a encore quelques semaines, tout allait pour le mieux à Saint-Petersbourg. Double champion russe en titre, le Zénith s'appuyait sur un groupe très homogène et n'avait pas cédé aux sirènes des transferts à tout crin cet été. Tandis que toute la Russie (Anzhi, Lokomotiv, Kazan, Spartak) se lâchait de manière parfois inconsidérée, le club était calme et trônait encore en tête de la Russian Premier League. «Nous ne voulons pas acheter des stars car leurs salaires seraient trop élevés par rapport à ceux de nos leaders», expliquait alors Maxim Mitrofanov, le directeur général du club. Mais le 3 septembre dernier, la stupeur a envahi la Russie, le monde du football, tous les médias et, on le verra, les joueurs de Saint-Petersbourg : le club a acheté Hulk (Porto/POR) et Axel Witsel (Benfica/POR) pour une somme d'au moins 80 millions d'euros (plus bonus).
Depuis,
à cause de l'arrivée de ces deux nouveaux joueurs, le vestiaire a
explosé, rongé par les différences de salaires. L'attaquant brésilien,
qui a touché un chèque de dix millions d'euros de prime à la signature,
émarge à dix millions d'euros bruts annuels. Le milieu belge a un
salaire brut de 4,6 millions. Cela a rendu fou de rage Igor Denisov,
récemment élu joueur de la saison 2011-2012 en Russie, qui ne touche
«que» 4 millions annuels : «C'est moi qui ai dit aux dirigeants
d'acheter des stars. Ils l'ont fait. Mais pourquoi ces joueurs, qui ne
sont pas Messi, Ronaldo ou Iniesta à ce que je sache, doivent gagner
trois fois plus que les autres piliers de l'équipe ? C'est une question
de respect. L'argent devrait amener l'équipe à des succès, pas la
détruire.»
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